Voilà, c'est la panique au sein de l'entreprise : une crise vient d'arriver. Un bon pépin, même. Première chose à faire : essayer de garder son calme. Et après ? Comment gérer une crise d'entreprise ? Ce dossier vous propose des conseils pour agir lorsqu'une crise intervient dans l'entreprise.
Une crise est-elle survenue dans votre entreprise au point de jeter par le fenêtre votre travail et tous vos efforts pour gérer votre temps ? Si oui, cela s’est certainement passé de cette façon : vous étiez organisé et efficace, et vous travailliez d’une manière telle que le travail abattu était important, depuis un bon moment déjà.
Un grain de sable s’est placé au mauvais endroit au mauvais moment… mettant à l’arrière plan l’ensemble de vos travaux. Et c’est ainsi que vous vous êtes retrouvé à passer un temps fou à régler cette crise, au lieu de vous occuper de vos tâches de travail habituelles. C’est frustrant !
Ce genre de grandes crises arrive quoi que l’on fasse pour les éviter : même lorsqu’on a l’impression d’avoir sécurisé un maximum de risques de l’entreprise, on se rend compte qu’une brèche était ouverte à un endroit très inattendu.
Comment gérer la crise lorsqu’elle survient ? Calmement, en restant zen ?
Si une nouvelle crise venait à survenir, je vous propose quelques conseils pour rester zen et moins stresser cette fois-ci.
Se détacher émotionnellement de la crise
C’est le plus difficile mais le plus efficace : prendre suffisamment de recul pour ne pas se laisser envahir par la panique, la colère, l’exaspération ou la frustration. C’est difficile de ne pas se laisser envahir (inondé ?) par la crise mais vous avez peut-être remarqué que les choses deviennent plus évidentes lorsqu’on pense “factuel et objectif” ?
Quelques astuces aident à se détacher, à prendre du recul. Cela dépend des caractères mais personnellement lorsque cela m’arrive, je change complètement d’environnement et vais me promener. Dans le fond, le but est que le cerveau pense complètement à autre chose que la crise venant de survenir. Histoire de prendre de l’oxygène.
On se sent plus frais, voire froid, pour percevoir la crise sous de nouveaux angles et prendre des décisions.
Les décisions de crise prises à chaud sont souvent mauvaises parce qu’elles sont chargées en émotion !
Eviter de chercher des conclusions sur la “signification” de cette crise
C’est terrible à dire mais comme on l’a vu plus haut, même en sécurisant un maximum d’éléments, il y en a toujours auxquels on ne pense pas.
Une façon de rendre les choses plus difficiles c’est de jeter l’éponge et se dire que cette crise est en fait un énorme désastre…. juste parce qu’un grain de sable s’est glissé dans la machine. On se fait et repasse des films, on se fait des conclusions hâtives juste parce qu’une crise a remis en cause l’ordre établi.
Le pire c’est se dire qu’on est personnellement responsable de grosses erreurs, ou même que l’entreprise est-elle même un échec.
Or il faut bien se dire que l’on ne peut pas tout contrôler, ni les événements, ni la vie. Ce cheminement défaitiste a pour conséquence d’accroître la crise, ses enjeux. La crise de l’entreprise devient intimidante parce que le grain de sable devient par construction mentale une véritable montagne à gravir… en chaussettes.
Pour éviter de transformer le grain de sable en montagne lors d’une crise en entreprise, une approche est de remettre cette crise à la place qui lui est due. C’est à dire un délai supplémentaire, une perte de temps, un obstacle sur la route du succès… et un nouveau challenge à surmonter.
Cette crise d’entreprise tombe dessus sans crier gare et il faut bien s’en occuper. Mais si on prend du recul ce n’est pas plus difficile à faire qu’autre chose.
Lorsqu’une crise survient et que j’y repense après une pause, j’essaie de m’imaginer en haut d’une montagne surplombant la vallée. Quelle est petite, cette crise ! Si votre esprit prend cette crise comme un obstacle factuel à régler, vous évitez de passer du temps à chercher des explications ou avoir une mise en cause existentielle.
Dans ce même esprit, j’ai aboli depuis quelques années le mot “problème” de ma vie. J’utilise les termes “contre-temps”, “différend”, “désaccord”, etc. Et dans le pire des cas “souci”… c’est à dire tout mot plus précis et plus positif que le mot “problème”.
Ce mot “problème” reste à la fois vague et chargé négativement : tout peut-être un problème. Et en même temps, le mot problème ne porte pas en lui les germes de la solution !
Que faire maintenant ? Agir sans se poser de questions !
La crise est là de toute façon. Le mal est fait. Il est plus facile de rester calme et zen en se focalisant sur les solutions possibles. Le recul aide même à trouver des solutions objectives et factuelles.
N’hésitez donc pas à noter sur une feuille un plan d’actions permettant de régler pas à pas la crise de l’entreprise.
Si vous avez trouvé et que vous avez un plan, c’est maintenant qu’il faut agir. Faites immédiatement la première action permettant de mettre en oeuvre la solution à cette situation de crise d’entreprise.
En attendant, en tergiversant, on se laisse à nouveau envahir par le doute et les questions existentielles. Repensez au grain de sable qui devient une montagne juste parce que vous y pensez et le ressassez . Ce n’est pas bon pour le stress et cela ne règle pas la crise.
En réalisant très tôt la première action, on enclenche la machine à régler la crise. Et on se fait naturellement porter par la mise en place des actions de la solution.
Avec la conclusion de la crise vient le temps de l’introspection
C’est une fois la crise terminée que avez tout le loisir de repenser à la crise vécue par l’entreprise, et ses causes.
L’esprit est nettement plus positif et donc à même de trouver des idées afin que la crise ne se reproduise pas : on sort d’une victoire.
Peut-être que la crise était inévitable ? Peut-être est-ce possible de mettre en place des procédures aidant à la prévenir, ou à faciliter sa prochaine résolution ? Peut-être que des éléments de l’entreprise méritent qu’on renforce leur sécurisation ?
Selon le degré de la crise, rien ne vous empêche de reporter la mise en oeuvre des décisions. En effet, vous avez déjà réalisé le travail intellectuel et “il n’y a plus qu’à“.
C’est avec calme que vous réglez la crise de l’entreprise. Et c’est maintenant avec calme que vous trouvez des solutions à long terme.